Comme toutes les mamans, la nourriture est un sujet qui me préoccupe particulièrement.
On a toujours peur que notre petit cœur ne mange pas suffisamment, qu’il ne mange pas assez de légumes, qu’il mange trop de cochonneries, etc. Encore une chose de plus qui peut entamer notre confiance (voir: c’est fragile la confiance d’une maman).
Malgré toutes les attentions que l’on peut mettre dans les repas, il arrive parfois que notre bout de chou ne soit pas vraiment coopératif pour soulager nos craintes.
Et sincèrement, quand notre enfant fait le difficile et ne s’alimente pas comme on le voudrait, ça devient vite l’angoisse.
Je me souviens, quand la puce était tout bébé, des tas de gens me disaient: « t’inquiète, les enfants allaités mangent de tout ». Oui, bien sûr, ça doit aider vu que le lait maternel change de goût selon ce qu’a mangé la maman. Sauf que ce n’est pas si simple, il ne faut pas généraliser.
Et comme à la maison la nourriture à une place très très importante, je ne voulais pas galérer avec ma puce. Du coup, j’ai trouvé et testé 8 astuces pour faire manger correctement les enfants, même les plus récalcitrants.
1- Diversifier un max
Il est important de faire découvrir au petit enfant différents goûts, différentes odeurs et couleurs pour éveiller sa curiosité mais également pour l’habituer aux nouvelles choses. Il a ainsi plus de chance d’apprécier manger de tout.
2- Lui faire découvrir la cuisine
Depuis que ma puce a commencé à découvrir le monde par elle-même, je laisse à disposition de la vaisselle incassable à sa disposition. Des assiettes, des verres, des saladiers, des cuillères, etc. rangés dans un placard bas de la cuisine. Comme ça lorsque je prépare les repas, elle peut aussi jouer à cuisiner. Elle s’est ainsi habituée aux ustensiles.
Même avant cela, je la portais en écharpe, puis dans sa chaise haute pour qu’elle observe la préparation des repas.
Je lui expliquais: « tu vois, je mets la farine dans le saladier… maintenant le sucre… puis les œufs… »
Je lui montrais: « regarde la couleur de la betterave, elle est violette… ça c’est la carotte orange… »
Je lui faisais sentir: « sens l’odeur de la banane… et celle du pain chaud… »
Je lui faisais goûter: « tiens, cette fraise est très sucrée… cette orange est acide… »
Bon, je disais la couleur ou que c’était sucré histoire de discuter, mais ce n’est pas obligatoire, bien que je pense que ça prépare le vocabulaire. En fait chacun raconte ce qu’il veut.
Puis je n’oubliais pas de lui demander son avis, si ça lui plaisait ou pas. Bon, elle ne répondait pas mais je le savais à sa tête… C’était histoire de discuter.
3- Le faire participer
Alors ça c’est vraiment important. Les enfants n’ont pas du tout le même comportement lorsqu’ils participent à la préparation de ce qu’ils vont manger.
J’entends déjà des mamans hurler au manque de temps. C’est vrai qu’il faut prendre le temps d’expliquer et de montrer à l’enfant comment faire.
Quand on y réfléchi, ça prend un peu de temps au début mais après, c’est un gain de temps énorme. Si si. Par exemple, cela fait quelques mois que j’apprends à ma puce à casser des œufs, et aujourd’hui, elle les casse toute seule et super bien. Et bien ça me fait gagner un temps fou mine de rien. Et elle, elle se régale, elle est toujours super fière d’elle.
Lorsque je cuisine, n’importe quoi que ce soit, je trouve toujours quelque chose à lui faire faire: laver les légumes, étaler la pâte à tarte.
4- Lui demander son avis
Impliquer l’enfant dans le choix des repas est également un bon moyen de le motiver à manger correctement.
Même lorsque je fais les courses, je demande de temps en temps à ma louloute ce qu’elle préfère. Je lui propose 2 aliments et je la laisse choisir. On réfléchi même à 2 comment le cuisiner.
Elle adore également feuilleter les livres de cuisine et me dire: « maman, je veux manger ça ». Selon la recette, on la fait ensemble.
Du coup, elle n’a jamais d’appréhension vis à vis des nouveaux aliments et mange de tout. Elle est même très curieuse.
5- Développer sa créativité
Malgré tout, il arrive parfois que ma puce ne veuille pas manger. Ou qu’une copine invitée soit « difficile ». Alors il faut faire preuve de créativité.
Il faut faire appel aux animaux rigolos, aux bonhommes drôles et autres figures attractives.
Cela peut-être une jolie présentation. Il ne faut pas avoir peur d’utiliser un peu de ketchup bio par exemple ou du vinaigre balsamique pour fignoler les présentations.
6- Être attentif à ses plats préférés pour les décliner de plusieurs façons
Ça a le mérite de bien marcher.
« Qu’est-ce que t’as envie de manger? »
« Des pâtes! »
C’est dingue tout ce qu’on peut faire avec des pâtes: gratins, sauces, salades, aux fromages, avec plein de légumes, avec de la viande, etc.
Un truc qui marche très bien aussi, c’est les tartes. C’est un bon moyen de cacher de petits légumes.
Par exemple, je fais des pizzas avec des poivrons, des tomates fraiches, des poireaux coupés très fins ou encore des carottes râpées. En fait on fait ce qu’on veut et ça ne se voit pas.
7- Lâcher prise
Il est important de savoir lâcher prise. Les enfants savent mieux que nous si ils ont faim ou pas.
Par exemple, je ne force jamais ma puce à finir son assiette pour éviter de la « braquer » et se dégoûter. Par contre je lui explique que je n’aime pas le gaspillage.
J’ai remarqué qu’il y a aussi des périodes où l’enfant va plus manger que d’autres. En lui laissant la liberté de se nourrir selon ses besoins, on s’aperçoit vite que l’enfant n’a pas tous les jours les mêmes besoins, ce qui est logique.
Il y a des moments où ma fille ne mange vraiment pas grand chose et je dois avouer que des fois ça me rend un peu inquiète. Mais si elle est en bonne santé, qu’elle a la pêche et qu’elle est heureuse, je me dis que ça va passer. Et ça ne loupe pas. Au bout de quelques jours, elle remange normalement, voir carrément beaucoup.
Autre chose, le dessert fait partie intégrante du repas. Rien ne sert de l’enlever sous prétexte que le reste n’a pas été mangé.
Le nombre de fois où mon petit amour n’avait rien mangé, demande un dessert puis englouti toute son assiette… encore ce soir d’ailleurs. C’est bien connu: l’appétit vient en mangeant. Si c’est le dessert qui peut déclencher tout ça, il ne faut pas s’en priver.
8- Ne pas rester hermétique au grignotage
Je sais que ça peut sembler bizarre et même faire hurler certains, et pourtant, il ne faut pas interdire le grignotage.
Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais parfois, lorsqu’on a très faim et qu’on attend trop pour manger, on fini par en avoir mal au ventre et même envie de vomir. A ce stade, bizarrement on est plus trop motivé pour manger.
Les enfants aussi se dépensent beaucoup et leur corps peut parfois réclamer en dehors des heures habituelles. C’est pour cela que le gouter existe bien sûr mais parfois c’est encore insuffisant. Comme je disais, nous ne sommes pas dans l’estomac de nos enfants pour savoir si ils ont faim… Nous aussi avons parfois envie de grignoter.
Par contre, il n’est pas question de manger n’importe quoi. Ici c’est fruits ou galettes de riz. Depuis toute petite, je dis à ma fille: « les fruits c’est quand tu veux, autant que tu veux ». Donc en cas de fringale, c’est fruits.
Je sais que beaucoup de choses que je vous dis sortent des conventions sociales et des habitudes qu’on nous a donné. Mais quand on y réfléchi, nous avons un rapport intellectualisé à la nourriture. Nous avons appris un tas de choses: il faut manger assis avec les mains sur la table, ne pas manger entre les repas, manger à heure fixe, d’abord l’entrée, puis le plat de résistance et enfin le dessert, ne joue pas avec la nourriture, etc. Du coup, nous ne sommes plus vraiment à l’écoute de notre corps. Et la nourriture industrielle n’aide pas.
Parfois, certains enfants ne comprennent pas ce rapport « intellectuel » à la nourriture et bloquent. Il n’y a rien de plus naturel que de ce nourrir et nous en faisons parfois une chose compliquée avec des règles établies.
Les enfants apprennent à se nourrir et comme tout apprentissage, il leurs faut du temps pour comprendre et assimiler. Chaque enfant à son propre rythme. La moindre « contrariété » peut compliquer cet apprentissage.
Alors si je n’ai qu’une chose à dire, c’est qu’il faut toujours garder en tête qu’un enfant apprend beaucoup mieux lorsqu’il s’amuse. Alors lui apprendre à se nourrir fonctionne toujours en jouant, comme le reste.
Il ne s’agit pas de le laisser faire tout ce qu’il veut comme il veut avec la nourriture. Non, il s’agit de lui apprendre à se nourrir de façon ludique.
Vous avez d’autres astuces pour faire manger votre enfant, partagez-les en commentaires.