Gérer la colère. Beaucoup de monde en rêve car cette émotion est particulièrement désagréable et difficilement maîtrisable.
C’est vrai pour les adultes, mais ça l’est encore plus pour les enfants. Eux qui n’ont pas encore la maturité nécessaire pour gérer leurs émotions.
Savez-vous qu’en plus, la colère est contagieuse? Tout ça à cause des neurones miroirs. Alors quand un parent est en colère, il peut la transmettre à son enfant et vice-versa.
Du coup, pour éviter dans un véritable cercle vicieux, mieux faire le nécessaire avant d’être dépassé. Comme toute émotion, la colère, ça se gère. Je ne parle pas de la refouler ou de l’ignorer. Non non, surtout pas. Je parle de l’accepter et de la gérer pour qu’elle ne devienne pas un frein ni une source de conflits mais plutôt d’en faire une force.
De plus, trop de colère peut entraîner des maladies (à cause, entre autres raisons de la libération de cortisol).
Gérer la colère pour les parents (ou les adultes)
Je préfère commencer par les parents parce que ce sont les adultes, les référents qui montrent l’exemple. Un parent qui arrive à gérer la colère (ou qui apprend) peut plus facilement l’apprendre à son enfant.
Alors voici 6 astuces pour gérer la colère lorsque l’on est adulte.
1- Respirer profondément
La technique de la respiration est bien efficace car elle permet de reprendre ses esprits, de redevenir objectif car il y a prise de recul. Relever la tête, se détendre permet à votre cerveau de passer à autre chose, « on retrouve ses esprits ». Ainsi, il plus facile de prendre de meilleures décisions et d’éviter un conflit, voir même de trouver les mots pour désamorcer un conflit existant.
2- Crier
Crier permet de libérer les tensions (comme pour les enfants) et de relâcher la pression. Par contre, il n’est pas question de crier et de se décharger sur son enfant ou quelqu’un d’autre. Le mieux est d’aller dehors si possible, ou dans une autre pièce en expliquant que vous aller vous calmer et que vous aller revenir.
3- Observer
Parfois la colère est quelque chose qui nous arrive sans qu’on comprenne vraiment pourquoi. Lorsque l’on prend du recul, on se rend compte qu’il n’y avait pas de véritable raison de se mettre en colère, que l’on aurait pu faire autrement.
Lâcher prise peut être une bonne solution. Par exemple, est-ce vraiment une bonne raison de se mettre en colère si l’enfant se balade pieds nus ou s’il grimpe sur la chaise?
4- Pratiquer un sport
Le sport permet de se défouler, d’évacuer les tensions ce qui limite les probabilités d’apparition de la colère.
Le yoga, la relaxation, la sophrologie sont également de bons outils pour apprendre à canaliser la colère.
5- Pratiquer une activité artistique
L’art, la musique, le théâtre, la danse, n’importe quelle activité artistique permet d’exprimer la colère de façon créative. Une belle façon de gérer la colère.
6- Les plantes
Les fleurs de Bach, l’homéopathie, les infusions, les huiles essentielles peuvent aider à surmonter la colère que l’on ne veut plus subir et faire subir aux autres.
Dans tous les cas, il est important d’essayer d’identifier les raisons de la colère. Cela peut être d’une grande aide pour le long terme.
Gérer la colère pour les enfants
Comme je disais plus haut, la colère est une émotion tout à fait normale et naturelle.
Mais elle peut être très néfaste et avoir de graves conséquences si elle est mal gérée. Alors autant apprendre à nos enfants comment faire.
Pas facile me direz-vous, quand on voit parfois comment un adulte peut galérer, imaginez un enfant qui n’a pas un cerveau suffisamment mature pour faire face à cette tempête émotionnelle…
Et encore plus quand on sait que les neurones miroirs entrent en action et ont tendance à nous contaminer.
On se retrouve donc à gérer la colère du petit, plus la notre qui monte… Waouh! Avec ça, on est pas au bout de nos peines.
Mais bon, avec les astuces que je vous ai donné au dessus, plus celles qui vont arriver, ça laisse quand même de l’espoir. Parce que difficile ne veut pas dire impossible.
1- Identifier la cause
Trouver la cause de la colère permet souvent de comprendre la réaction de l’enfant et ainsi de pouvoir mieux y faire face.
Par exemple, on ne va pas gérer de la même façon si nous faisons face à de la frustration, a de la peur, a un refus catégorique.
C’est une 1ère étape essentielle pour pouvoir ensuite amener l’enfant à se calmer.
2- Détourner l’attention
Parfois, lorsqu’un enfant est en colère, il suffit de détourner son attention du problème. Pas toujours possible mais efficace de temps en temps.
3- Faire un compromis
Imaginons: petite puce veut des bonbons au supermarché. Vous refusez et elle entre dans une grande colère. Vous pouvez lui proposer à la place d’aller choisir des fruits qui lui font envie (et c’est elle qui choisi). Ça marche généralement très bien. Après, il faut être créatif pour trouver de bonnes alternatives qui fonctionnent (voir cet article sur la créativité).
La phrase « je comprends que tu sois en colère mais là ce n’est pas possible. Je te propose ça ou ça à la place » fonctionne souvent plutôt bien.
4- Utiliser des outils
Il existe un tas d’outils et de techniques pour aider les enfants à gérer la colère comme la respiration (souffler sur une bougie sans l’éteindre, souffler sur un mobile, etc.), la relaxation, le yoga, la roue de la colère, secouer une bouteille décorée, taper dans un coussin (même si cela peut être discutable dans le sens où l’enfant « apprend » à taper »), crier dans un coussin ou dehors, serrer l’enfant dans ses bras, le sport, l’art, etc. Bref, il y a pleins d’outils très utiles.
5- Laisser faire
Parfois, l’enfant n’est ouvert à aucune proposition et on se sent très impuissant. C’est assez terrible à vivre de le voir si mal.
Alors on peut laisser l’enfant juste exprimer cette colère, en l’accompagnant, en le soutenant dans cette expérience désagréable. Il faut tout de même veiller à sa sécurité (enfant qui se jette en arrière par exemple).
Il m’est arrivé d’observer ainsi ma fille car rien ne fonctionnait pour la calmer. A chaque fois, en laissant s’exprimer la colère pendant 2-3 minutes, elle acceptait ensuite une alternative.
Simplement parce qu’un enfant a besoin de savoir qu’il est entendu et compris dans ses besoins.
6- Discuter
Communiquer avec l’enfant est toujours important. Il n’est pas question de rentrer dans un discours trop long ou trop compliqué qui risquerait de lasser l’enfant qui n’en n’écoutera que la moitié. Il s’agit simplement de comprendre la cause de la colère et le guider vers d’autres moyens d’expressions en expliquant qu’il est normal dans ce cas d’être en colère.
Par exemple, je me suis aperçu que ma fille se met régulièrement en colère lorsque quelqu’un lui dit de faire attention à un danger. Elle se met à hurler sur la personne qui lui parle en se bouchant les oreilles, laissant cette dernière totalement désemparée (ce que je comprends tout à fait). En discutant avec elle, elle a fini par me dire qu’elle était grondée (mot que nous n’utilisons pas…) et que ça lui faisait peur. A force de lui montrer que dans ce cas, les personnes lui indiquent simplement un danger, qu’il n’y a aucune gronderie ni méchanceté, bien au contraire, elle fini par comprendre et hurle de moins en moins.
On en revient au n°1.
Bien entendu, une astuce fonctionnera dans une situation, mais pas dans une autre. Le mieux est donc d’alterner les astuces.
Que ce soit les adultes ou les enfants, il ne faut pas rejeter cette colère. Il faut l’accepter, l’accueillir, l’observer pour mieux la gérer et la canaliser.
La colère est une émotion totalement naturelle qui est l’expression d’une partie de soi et qui nous renseigne sur notre vie, sur ce que nous vivons, sur ce que nous voulons vivre ou ne pas vivre.
Bref, nous en avons besoin pour avancer alors il faut éviter qu’elle devienne un frein.
Et vous, c’est quoi votre astuce pour vous calmer?
5 commentaires sur “12 astuces pour gérer la colère”
Tiens moi j’ai fait cette vidéo sur la questionn : https://www.youtube.com/watch?v=PIy2Io58mWo Merci de me dire ce que vous en pensez.
C’est vrai que c’est une autre astuce.
Merci.
Lu sur Internet
Selon Abû Hurayra, un homme sollicita le Prophète -aleyhi salat wa salam- :
« Fais-moi des recommandations ! » Celui-ci lui dit : « Ne te mets pas en colère ! » Il répéta cette phrase à trois reprises.
[Al-Bukhârî]
La colère est l’un des attributs blâmables et l’une des armes d’Iblîs. Elle est toujours accompagnée du mal. Bien de meurtres et d’agressions sont imputables à la colère. De même, beaucoup de mots dont on aurait pu faire l’économie sont prononcés sous l’effet de cette émotion. Quantité de relations négatives entre époux, de divorces, etc. sont le résultat de la colère. Celle-ci se trouve, souvent, à l’origine de la rupture de relations familiales qu’Allah a ordonné de maintenir, d’échanges verbaux et de propos vexants au point de faire perdre la raison. Il ne sera alors plus possible de rétablir la concorde. Il en est ainsi dans beaucoup de situations. La colère est donc blâmable, car elle constitue l’un des moyens utilisés par Satan pour semer la discorde, parmi les croyants, et répandre la turpitude et les interdits en leur sein.
Dans la sunna, de multiples hadiths proposent les moyens de traiter la colère, moyens que nous résumons dans les lignes qui suivent :
– la colère se soigne par les ablutions, parce qu’elle bouillonne et que les ablutions représentent un moyen de la refroidir. La colère vient de Satan tandis que, à travers les ablutions, on adore Allah et on s’en remet à Lui. Elles calment donc la colère. Les ablutions sont, par conséquent, prescrites à celui qui est en colère.
– si la personne qui est en colère est debout, elle devrait s’asseoir. Il s’agit de l’un des moyens d’apaiser la colère.
– la personne coléreuse doit s’efforcer de réprimer sa colère et de la remplacer par des mots gentils, dans la mesure du possible.
– il faut se taire ou ne rien dire qui puisse susciter le regret, ultérieurement.
Bonsoir,
Je ne suis pas vraiment d’accord avec ces moyens de « gérer » la colère car il ne s’agit pas de la gérer justement mais de la réprimer dans ce cas. Et ce n’est pas du tout bon non plus car il est important de l’entendre, de l’écouter et de la comprendre car il n’y a pas de colère sans raison. Cette colère est un indice de quelque chose qui ne va pas. Il faut donc la comprendre et ne surtout pas la réprimer car on le sait bien, à force de la contenir, on risque l’implosion. Par contre, il n’est pas question de se déverser sur les autres, ils n’ont pas à subir cela. D’où la nécessiter de gérer. C’est l’accepter sans qu’elle soit une gène pour qui que ce soit.
Bonjour, je suis vraiment fan de vos conseils sur le bien être et je voudrais partager une expérience de vie qui a soulagée toute une famille.
Le père de mon copain est un homme très gentil sauf quand il piquait des colères venu d’ailleurs, et franchement je m’en moquais un peu car c’était
comme un enfant colérique qui passe du rire au cri et ça lui passait. Alors pour notre 3eme noël et surtout pour la blague je lui ai offert un petit livre
sur la gestion de la colère. Il l’a pris avec le sourire, ce qui évidement était le but rechercher. Mais après quelques mois, quand nous passions voir
mes beaux parents, pas de crise ou du moins beaucoup moins qu’avant. Ma belle mère m’expliqua qu’il avait lu le livre et faisait des efforts pour gérer sa colère.