Je ne sais pas pour vous, mais en tous cas moi, je suis pleine de peurs.
J’ai peur tout le temps, d’un tas de choses.
Nous aussi on a peur
Lorsque j’étais ado, ça me bloquait. Littéralement. J’avais peur de sortir, de rencontrer des gens, tout ce qui était nouveau m’effrayais j’avais même peur d’avoir peur.
En plus, j’avais une phobie assez originale depuis toute petite: j’avais peur de vomir. Ça peut sembler bizarre, mais je peux vous dire que c’est un vrai calvaire.
Et oui, il faut manger tous les jours alors c’est horrible. Je faisais attention à tout ce que j’avalais et j’avais mal au ventre tout le temps. Dès que je devais sortir, l’horreur. Même aller à l’école posait problème.
Enfin bref, tout ça pour dire que la peur ça me connait.
Avec le temps, j’en suis venue à me dire que j’en avais marre de me pourrir la vie pour avec des choses que je ne maîtrisais pas. Ça ne valais pas la peine de passer à côté d’un tas de trucs géniaux.
Ça m’a prit du temps, mais j’ai fini par dépasser ces peurs.
Ah je ne dis pas que je n’ai plus peur. Non non. Loin de là.
Mais j’ai décidé qu’elles ne m’empêcheraient plus de vivre.
Au regard des découvertes qui ont été faites sur le cerveau, il est facile de comprendre d’où viennent ces peurs qui peuvent pourrir la vie.
Cela nous donne des indices pour savoir comment faire pour éviter que les générations futures subissent la même chose (je dis des indices car il reste encore tellement à comprendre). Mais ça, j’y reviendrai un peu plus loin.
Je ne vais pas m’éterniser sur mes petites peurs personnelles… ce n’est pas le sujet. C’est juste un bon exemple pour illustrer que les peurs peuvent et sont souvent un véritable frein pour profiter de la vie et s’épanouir.
C’est aussi l’occasion de montrer que ces peurs inutiles mais oh combien envahissantes ne se sont pas développées sans raisons. Et ces raisons viennent de l’enfance…
Maman, aide-moi
Dites-moi la vérité, vous aussi vous avez pleins de peurs qui vous bloquent. Comme presque tout le monde en fait. Je suis certaine que si c’était possible, vous ne les auriez pas. Et que parfois, vous vous bataillez un peu avec.
Si on vous avait donné la solution pour éviter de batailler, vous l’auriez prise, non?
Et ben je vais vous dire un truc, il y a une solution. Pour vous, à force vous allez y arriver. Je n’en dirai pas plus, le sujet concerne plutôt les enfants (même si ça donne des indices à tout le monde).
Et il y a une solution pour vos enfants c’est certain.
Alors je vais vous dire, une peur est une émotion. Et une émotion à toujours une raison d’être. Regardez cette petite vidéo excellente et super drôle qui explique parfaitement la chose: les émotions. Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas ce que nous avons appris. Et c’est ce qui pose problème.
Alors évitons ce même bazar à nos enfants.
Apprenons-leur le véritable sens de ce que l’on ressent. Avec les mots appropriés.
Je sais, c’est super dur parce que déjà, nous-mêmes, on est perdu (voir: émotions sentiments, le grand bazar).
Peu de gens sont capables de dire ce qu’ils ressentent dans une situation.
On nous a tellement rabâché que ça ne sert à rien de pleurer, d’être en colère et même de crier notre joie, que nous en sommes venu à ignorer nos sentiments.
Alors qu’il vaudrait mieux les comprendre.
Lorsqu’un enfant a peur, il doit apprendre à la comprendre, à la décoder pour savoir si c’est une peur dû à un réel danger ou non.
Et ce n’est certainement pas en lui disant: « mais non, tu ne dois pas avoir peur », ou « il n’y a aucune raison d’avoir peur » et encore moins « t’es une chochotte ou quoi ». Parce qu’on n’est pas dans son cerveau, on ne sais pas ce qu’il ressent et on a pas a juger ses ressentis.
Il vaut mieux l’accompagner et l’aider à y voir plus clair: « ok, tu as peur. Qu’est-ce que tu pourrais faire pour avoir moins peur? » ou quelque chose du genre.
Comment rassurer
Je le fais régulièrement avec ma fille et ça marche super bien.
Des fois elle se tend, elle s’arrête et elle me dit: « maman, j’ai peur ». Et à chaque fois je lui pose la question: « qu’est-ce qui ferait que tu te sentirait mieux? ». Parfois elle trouve des idées très surprenantes: « il me faut un mouchoir »… ah… ok. Mais ça marche. Elle tient son mouchoir et me le rend quand elle se sent mieux.
Dans l’idée on s’en fout de ce qui peut aider à passer la peur. L’idée c’est de continuer à avancer. Grâce à cela, elle a fait le truc qui lui faisait peur et la fois d’après (parfois il faut plus d’une fois), elle n’a plus peur.
Par contre, lorsqu’elle tente un truc dangereux et qu’elle me dit qu’elle a peur, là je lui explique que c’est normal d’avoir peur puisqu’il y a un danger. Généralement, elle arrête toute seule du coup.
Sinon je n’essaie pas de comprendre le pourquoi du comment elle a peur. Elle a peur, c’est tout. Je préfère l’aider à trouver des astuces pour qu’elle ne se bloque pas.
Il peut arriver que rien ne fonctionne aussi, la peur est trop forte. Je n’insiste pas, ce n’est pas le moment, c’est tout. Ça viendra.
L’idée c’est de trouver ce qui va rassurer, sécuriser l’enfant. Il y a beaucoup d’outils pour ça, j’y reviendrai dans un prochain article.
En attendant, je ne peux pas dire que ce soit une enfant peureuse justement. Alors est-ce que ça vient de son caractère ou du fait que je procède ainsi, ou les deux? Je ne sais pas. Est-ce que ça viendra plus tard? Je ne sais pas non plus. Je verrai.
Mais dans tous les cas, il est certain que nous devons transmettre à nos enfants une certaine éducation émotionnelle pour leurs éviter bien des galères. Parce qu’il faut dire ce qui est: gérer ses peurs c’est vraiment la galère.
Vous vous êtes déjà demandé tout ce que vous feriez dans la vie si vous n’aviez pas toutes ces peurs qui vous en empêche?
Dites-moi tout: comment vous gérez vos peurs, vous? Et pour vos enfants, vous faites comment? Je suis bien curieuse car il y a des enfants très peureux, et dans ces cas là, vous faites comment pour qu’ils continuent à avancer? Comment vous les aidez à surmonter leurs peurs?
Je vous invite à regarder cette conférence de Catherine Gueguen qui nous explique par les neurosciences l’importance de guider l’enfant dans ses émotions. La vidéo dure 2 heures mais est vraiment très intéressante. Pour voir la vidéo: les neurosciences et le développement de l’enfant.