Il est 8h. Il faut se dépêcher, on a un rendez-vous super important. Mais poupette traîne, râle, pleure. Rien n’arrive à lui changer les idées. Elle n’a rien voulu avalé. Pas moyen de la faire s’habiller. Il faut prendre les choses en main pour ne pas être en retard. Je décide de l’aider à s’habiller et là, surprise, elle est bien chaude.
Mais pourquoi? Pourquoi il faut toujours que ça arrive au mauvais moment. Au moment où il y a des choses importantes prévues. Ou alors en plein week-end?
Bref, c’est parti pour la prise de température, l’auscultation rapide, les questions classiques: « t’as mal là? », « et là t’as mal? », la réorganisation totale du planning, l’annulation des rendez-vous, la prise de rendez-vous chez le médecin, etc. Tout ça au milieu des pleurs.
Tous les parents connaissent ce moment où en quelques secondes, on comprend que rien ne va se passer comme prévu et qu’on est parti pour quelques jours de « galère ».
Petite histoire
Pour la petite anecdote, la mienne (de galère) à commencé il y a 1 semaine et n’a duré que 3 jours, merci.
Après le repas de midi, elle est ronchon, très sensible, demande le sein… et là… oh lalala, que son visage est chaud…
Pffff. J’appelle le médecin qui me donne rendez-vous dans l’après-midi.
On y va. L’auscultation est un vrai drame pour louloute, elle hurle tout ce qu’elle peut. Verdict: état grippal.
Quelques jours d’homéopathie et ça ira mieux.
On sort, direction la pharmacie. Tous les médicaments sont là, on a de la chance, c’est rare chez nous.
Bref, on ressort, je vais pour ouvrir la portière quand soudain, mon amour fébrile que je tiens dans mes bras vomit tout ce qu’elle peut, sur moi!
Pas sur moi, genre un peu sur les chaussures. Non non. Sur moi genre les cheveux, dans le col de mon manteau, partout sur mon manteau… puis ça coule partout sur mon pantalon et mes chaussures.
Même si je l’ai posé très vite par terre, c’est trop tard.
Donc nous voilà sur le parking de la pharmacie, trempées de vomit et il fait -5°.
J’étais désemparée.
Et la bonne femme entrain d’attendre je sais pas qui dans la voiture d’à côté n’aurait surtout pas sortie le bout de son nez pour proposer de l’aide, comme des mouchoirs par exemple. Non, elle a préféré rester à nous fixer. A croire qu’elle attendait de voir comment j’allais me débrouiller.
Enfin bref, tout ça pour dire que vraiment, je me suis sentie seule au monde. Je ne savais plus si je devais m’énerver, pleurer, attendre un miracle.
Et bien j’ai rien fais de tout cela. Non, j’ai vite déshabillé poupette qui par miracle avait un manteau de rechange. Je me suis déshabillé aussi, démarré la voiture, mis le chauffage à fond et je suis rentré. Voilà la petite anecdote.
C’est impressionnant ce qu’un évènement banal pour des milliers de personnes, n’est en fait pas si banal.
Rester calme
C’est dingue les besoins qu’ont les enfants lorsqu’ils sont malades. Ils ont vraiment besoin d’une grande attention. C’est normal, ils ne se sentent pas bien, ils ont besoin d’être rassuré.
Personnellement, la dernière fois que ma fille a été malade, j’ai eu du mal à garder mon calme.
Étant donné que je l’allaite encore à volonté, elle est resté accroché au sein quasiment tout le temps. Je ne pouvais rien faire. La nuit elle se réveillait toutes les heures.
C’était épuisant. Et elle ne voulait que moi. J’ai eu du mal à gérer, mais j’ai réussi. De toute façon, y’a pas le choix.
Il faut dire qu’entre la fatigue et pas une minute pour moi, je n’avais plus trop les idées claires.
Ce qui m’a fait tenir, c’est que je me suis répété en boucle que c’était provisoire.
J’avais peur qu’elle garde le « rythme » de la maladie. J’avais peur que même guérit, elle continue à se réveiller toutes les heures, qu’elle réclame le sein tout le temps ou qu’elle n’accepte plus que moi pour s’occuper d’elle. On s’imagine tout et n’importe quoi des fois… (il faut dire qu’elle est rarement malade aussi, alors j’ai pas l’habitude, et c’est tant mieux).
J’ai continué à me répéter que c’était parce qu’elle était malade, que ça allait passer.
A chaque fois que la pression me montait, je soufflais un grand coup et je pensais: « ça va passer, elle a besoin de toi, ça va pas durer. De toute façon t’auras tout le temps que tu voudras quand elle aura grandit. »
Prendre soin de soi
Ne dit-on pas que pour être bienveillant avec les autres il faut d’abord être bienveillant avec soi-même?
Dans ces moments difficile, il n’est pas évident de prendre soin de soi. Pourtant c’est indispensable.
Il faut profiter des moindres moments qui se présentent.
Dans l’idéal, il faut arriver à se mettre à peu près au même rythme que l’enfant. Saisir les moments au vol pour se reposer. Profiter au maximum d’une bonne douche ou un bon bain.
Optimiser les quelques minutes pour se ressourcer et revenir au mieux de sa forme auprès de son enfant.
Il ne faut pas non plus hésiter à demander de l’aide à son entourage pour les principales tâches du quotidien.
En tous cas, c’est la technique que j’ai adopté et qui fonctionne plutôt bien. J’utilise aussi quelques phrases positives que vous pouvez trouver dans cet article: « parents: 11 phrases positives à se répéter ».
Il faut également penser à se protéger pour ne pas tomber malade aussi. Ça doit être fortement compliqué d’être malade en même temps que son enfant. Personnellement ça ne m’est jamais arrivé et je touche du bois.
Bon, quand je dis qu’il faut se protéger, ce n’est pas mettre des gants et un masque et tout désinfecté. Le but n’est pas de traumatiser l’enfant malade 🙂 Je pense plutôt à des règles de base d’hygiène bien sûr, mais aussi à un petit traitement préventif en homéopathie ou avec des plantes par exemple. Ça fonctionne souvent très bien.
Comment voulez-vous gérer correctement la situation si vous n’êtes pas d’attaque et épuisée?
Ah c’est vrai que vous ne serez pas au meilleur de votre forme… mais ça ne va pas durer.
Je ne sais pas pour vous mais la mienne, après avoir été malade, passe quelques jours à dormir plus que d’habitude. C’est l’occasion de se retaper.
Comment font-ils?
Alors évidement, pour les enfants qui ont de graves maladies ou des maladies longues, je ne sais pas comment les mamans et les papas arrivent à gérer. J’imagine que cela doit être très éprouvant et épuisant, d’autant que le stress doit être toujours présent. Difficile dans ce cas de se dire que ça va passer. Ils doivent juste espérer que ça va passer. Dur dur.
Ce sont des parents très courageux.
Mais je pense que ces parents doivent avoir aussi du temps pour eux, pour se ressourcer. Sinon comment arrivent-ils à affronter une telle épreuve?
Bref, dans tous les cas, lorsqu’un enfant est malade c’est toujours un moment de stress et de fatigue. Il ne sert à rien de se mettre plus la pression en pensant à tout se qu’on pourrait faire pendant ce temps. Il me semble qu’il est plus judicieux de passer ce temps à soutenir l’enfant et à se reposer avec lui. Peut-être en profiter pour faire des activités appropriées comme lire par exemple…
Et vous, vous faites comment quand votre enfant est malade?