L’éducation bienveillante, la parentalité positive, les unschoolers, les écoles alternatives, et même l’éducation traditionnelle, concrètement on s’en fout.
Car tous les parents souhaitent le bonheur de leurs enfants.
Mais quand on se lance dans des méthodes éducatives alternatives, c’est que l’on cherche de réelles solutions à un monde meilleur et c’est que l’on a vraiment conscience que ce monde est complexe et souvent, qu’on ne se sent pas à notre place. Alors on cherche de nouveaux outils plus adaptés, pour donner plus d’armes à nos enfants et plus de chances d’être heureux.
Certes, je le reconnais, comme dans tout, certains s’y perdent et s’oublient.
Mais on ne peut pas leur reprocher d’avoir essayer…
Et si on cherchait notre place…
Se sentir libre de vivre la vie de nos rêves, ce n’est pas chercher la perfection, ce n’est pas chercher à être parfait.
C’est juste vivre la vie qui nous convient.
Ça a l’air simple dit comme ça.
Mais sincèrement, peu de gens peuvent se vanter de vivre la vie de ses rêves.
Peu de gens font le métier qui les passionne ou ont le style de vie qui les rend heureux.
Parce que la société dans laquelle nous vivons, nos parents, l’école, nous ont appris ce qui était bien et pas bien.
Pas bien ou pas pour nous même, mais pour coller à l’image du monde qui nous entoure. Vous voyez de quoi je parle? Le « ça se fait pas » entre autre… Pourquoi ça ne se fait pas?
On ne nous a pas dit que dans la société ça marche comme ça, mais qu’il y a d’autres façons de faire, d’autres possibilités.
Le problème, c’est que du coup, on fini par croire que ce qui ne « se fait pas en société » n’est pas bon pour nous non plus. Ou inversement.
Alors on en arrive parfois à des soucis divers et variés. Je pense par exemple à cet enfant dont je raconte le parcours de son harcèlement scolaire (dans cet article). Ce petit garçon qui, parce qu’il a des rythmes de sommeil différent, se retrouve dans une situation désastreuse. Mais oui mais vous comprenez, ça ne se fait pas de s’endormir à 2h du matin et de se réveiller à midi.
Ça ne se fait pas parce qu’aux yeux de la société, cet enfant ne peux pas s’adapter à son rythme..
Ok. Et lui, si on le force à respecter ces rythmes qui ne lui conviennent pas, à votre avis il se passe quoi? Je peux vous le dire, il devient mal dans sa peau et malade.
Et pourquoi on ne le laisserait pas vivre à son rythme à lui?
A mon avis, la société à tout intérêt à le respecter, mais c’est pas gagné.
Le problème, c’est que cette société est composée d’autres humains. Et ces humains, eux, n’arrivent pas à accepter la différence. Dommage pour eux, ils se privent certainement d’un atout.
Et cet enfant dans tout ça, arrive à croire qu’il n’est pas normal.
Et pourquoi ces autres humains n’acceptent pas la différence? Parce que la société leurs a apprit que ce n’était pas bien.
Un vrai cercle vicieux.
Éviter de perpétuer la tradition
Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce que tout le monde souffre plus ou moins de cette situation.
C’est bien dommage car on pourrait l’éviter. Et on aurait tout à y gagner y compris la société.
Aujourd’hui, de nombreux parents dont moi-même cherchons des solutions alternatives pour que nos enfants souffrent moins de cette société disons trop rigide.
La montée de l’éducation bienveillante, la parentalité positive et toutes ces « méthodes éducatives alternatives » en sont bien la preuve.
Une solution miracle?
Mais il ne faut pas se leurrer (en tout cas moi je ne me fais pas d’illusions), la solution miracle n’existe pas.
Suivre à la lettre ces méthodes ne peut pas fonctionner. Ce n’est pas un mode d’emploi type qu’il faut suivre pas à pas. Certains parents parfois l’oublient et ne sont plus les parents qu’ils souhaitaient être, ce qui peut-être destructeur autant pour l’enfant que pour les parents. Cet article de Sandrine Donzel en est un parfait exemple: comment vouloir être bienveillante m’a (presque) rendue maltraitante.
Tout le monde est différent et donc les problèmes et les solutions sont différents.
Bien sûr qu’il faut s’adapter au monde qui nous entoure et ne pas tout rejeter. Sinon, autant aller faire l’ermite dans une grotte. Il ne s’agit pas de cela.
Il s’agit justement de pouvoir s’adapter à notre monde sans pour autant se renier en tant qu’être humain à part entière. Sans refouler des parties de nous pour soi-disant, mieux rentrer dans le moule. Parce que quand on fait ça, on a plus de mal à s’adapter, on est plus malade, plus dépressif, moins efficace, plus malheureux, etc.
Là est toute la difficulté.
Aujourd’hui, tout est intellectualisé et notre instinct s’efface de plus en plus. Et avec notre instinct, notre confiance en nous disparaît aussi.
Nous avons oublié la base. Cet article de happynaiss.com explique très bien cela: pourquoi tout ce que je vous dis depuis 2 ans est inutile.
C’est ce que souhaite retrouver les méthodes d’apprentissage alternatives.
Un difficile retour aux sources
Elles font polémique bien sûr.
Elles font polémique car des parents ont parfois du mal à cerner le concept que pour que ça fonctionne, il faut comprendre, accepter et écouter l’enfant bien sûr, mais il faut également que ces parents se comprennent, s’acceptent et s’écoutent eux-mêmes.
C’est pour ça que la parentalité positive est connue pour être un chemin long et difficile, parsemé de régulière remise en questions émotionnelles, culturelles, familiales, etc. Parce que c’est avant tout un travail sur nous, les adultes.
Pourtant, quand on y réfléchi, ce n’est juste que du bon sens.
Pas la peine d’inventer des méthodes, des techniques et des blabla en tout genre.
C’est pour cette raison que je ne suis pas entièrement d’accord avec ces termes. Mais bon, il faut bien trouver un nom pour pouvoir communiquer et savoir de quoi on parle.
Mais pour moi, c’est encore coller une étiquette. Et vous savez peut-être à quel point ce n’est pas top de coller des étiquettes… mais là n’est pas le sujet.
En fait, je pense qu’on peut choisir toutes les façons de faire que l’on veut, du moment que l’on a prit conscience qu’il faut avant tout accepter d’être soi-même avec ses forces et ses faiblesses et de ne pas chercher à être parfait.
Il est vraiment plus facile de communiquer avec les autres, dont son enfant, quand on s’accepte soi-même.
La parentalité positive n’est pas simplement une façon d’éduquer son enfant. Ce n’est pas refouler ses émotions de parents pour protéger son enfant jusqu’à ce que tout explose ou jusqu’à épuisement comme pourrait le laisser entendre cet article où j’ai été cité de façon plutôt négative: mais que fait l’éducation positive?
Non. C’est avant tout trouver un équilibre dans la famille où chacun a la possibilité de s’exprimer, d’être triste, en colère ou joyeux sans pour autant le faire subir aux autres et sans être jugé. C’est laisser la possibilité à chacun d’être lui-même, tout en respectant les autres. Et c’est aussi la possibilité de ne pas être parfait.
Comme je disais, c’est une question de bon sens. Pourtant, beaucoup de personnes ont du mal à comprendre. Logique puisque tout le monde pense déjà le faire.
Si si, moi j’ai été élevée à coup de « ta liberté s’arrête là ou celle des autres commence » ou « il faut respecter », etc. Pourtant, on ne m’a jamais montré comment faire. La liberté de ta main s’arrête à celle de ma joue… Bref, on me dit un truc, on me montre le contraire…
Mais il y a une solution
Il faut avouer quelque chose, que ce soit dans toutes les méthodes éducatives, il y a des outils intéressants, ou pas. Tout dépend des personnes, des enfants. Tout dépend des besoins, des affinités, etc.
Mais il y a une chose indéniable, c’est le fonctionnement du cerveau d’un enfant et d’un adulte. Ce sont de précieuses informations pour apprendre à vivre en harmonie avec les autres, y compris et surtout avec les enfants.
Quelque soit la façon dont a choisi d’élever un enfant, il est indispensable de s’informer sur son fonctionnement physiologique et physique. Il reste beaucoup encore à découvrir. Mais les connaissances d’aujourd’hui nous apportent de précieuses réponses. C’est la meilleure façon de comprendre les comportements et attitudes qui parfois nous semblent incompréhensibles. C’est souvent dans ces moments que nous n’adoptons pas la bonne attitude. Si nous comprenons ces comportements, nous avons plus de chance de réagir de la bonne façon. CQFD. Pour vous donner un bon exemple, vous pouvez aller voir l’article que j’ai écris: vous doutez de l’existence du Terrible Three?
Alors chacun est libre de faire ce qu’il veut comme il veut, mais il ne peut pas prétendre justifier ses actions par manque d’information.
Au jour d’aujourd’hui, avec les neurosciences, la connaissance du développement de l’enfant, on ne peut plus dire par exemple qu’il faut laisser pleurer un bébé, qu’une bonne fessée ne fait pas de mal, ou je ne sais quoi d’autre. L’ignorance ne peut plus être une excuse. Et le « ça ne se fait pas » non plus.