Je suis triste et à la fois heureuse de voir à quel point c’est fragile la confiance d’une maman.
Je suis triste car un tout petit rien peu remettre en doute les capacités maternelles. On veut tellement bien faire, qu’on est jamais sûre de faire bien…
Je suis heureuse car cela prouve que les mamans se remettent toujours en question dès qu’il s’agit de leur petit amour.
C’est une faiblesse peut-être, mais c’est surtout une véritable force.
Mais ce qui me révulse, c’est que certaines personnes abusent de ce doute maternel pour ajouter encore plus de doute et entraînent un mal-être, tout ça pour rien.
Il me semble logique que dans la société dans laquelle nous vivons les mamans se posent tout le temps des questions. On peut pas dire que notre monde nous prépare vraiment à être parent. Rajoutez à ça les incohérences générales, c’est pas du tout cuit.
Pourtant je suis certaine que les mamans pourraient élever leurs enfants tranquillement, sans se poser trop de questions, juste en s’écoutant et en écoutant leurs enfants. Elles douteraient peut-être parfois, quelques secondes, mais pas bien plus.
Trop de pressions
Aujourd’hui j’ai l’impression que les mamans subissent une pression constante, comme si le monde entier doutait de leur capacité à être une bonne mère. Du coup, ces mamans doutent trop souvent.
Si ce n’est pas le cas, si la maman est confiante et fait ce qui lui semble être le mieux, il y a toujours quelqu’un qui vient mettre son grain de sel.
Genre, le médecin: « Comment ça Madame? vous allaitez encore votre bébé de 9 mois lorsqu’il se réveille la nuit?! C’est pas bien ça. Vous l’habituez mal ». Ou la voisine: « non mais t’es sérieuse? Il dort avec vous? T’as pas peur de l’écraser? ».
Non mais de quoi je me mêle? C’est toi qui a peur. Pas moi. Alors essaie pas de me refiler tes angoisses.
C’est vrai quoi! Comme si ils allaient faire la leçon à leur chatte qui vient d’avoir des chatons en lui expliquant qu’elle les allaite trop, qu’elle ne devrait pas dormir avec eux. Ça risquerait de leur donner de mauvaises habitudes. Et puis aussi qu’elle devrait les laisser miauler…
Comment on a pu pervertir à ce point l’instinct maternel? Je me pose vraiment la question. Comment les mamans doutent à ce point de leurs capacités? Ce n’est pas normal.
Je dis ça, mais je vous rassure, je suis (du moins j’étais) la 1ère à douter. « Comment je dois la coucher? J’ai pas trouvé le truc pour qu’elle fasse ses nuits (comme si il avait un bouton caché quelque part dans un coin du bébé, si tu le trouves, t’as gagné). C’est pas normal, en 3h elle a tété 9 fois 5 min… » et bien d’autres encore.
En réalité, on ne devrait douter que très rarement. Et ce doute serait le signe de quelque chose à adapter différemment pour suivre une évolution. Pas le doute d’une mauvaise capacité.
Ras le bol
Ils m’énervent ces gens qui croient savoir mieux que les autres (et surtout que toi), qui comparent et qui te font la morale.
Ce n’est pas parce que le médecin à des connaissances médicales et ausculte pas mal d’enfants que ça y est, il sait comment élever ton gosse. Si ça s’apprenait dans des manuels de médecine, on serait au courant. Si il y avait un mode d’emploi, on le saurait aussi.
Chaque enfant est différent donc il ne peut y avoir une règle mathématique valable pour tous les enfants. Ce ne sont pas des machines.
Ça me met hors de moi de voir des mamans qui reviennent du pédiatre et qui disent: « quand il m’a demandé comment se passaient les nuits, je lui ai expliqué que je l’endormais au sein, qu’il se réveillait 2-3 fois par nuit, que je le rendormais au sein. Il m’a répondu sèchement que je devais arrêter de l’endormir au sein, qu’il devait faire ses nuits seul et que je devais le laisser pleurer. Tu penses toi que je devrai l’écouter? Ça me semble petit à 4 mois ». Oh mais surtout, non, ne l’écoute pas. Toi-même en doute. Écoutes-toi.
Tu n’a pas envie de le laisser pleurer? Alors ne le fais pas.
Tu as envie de l’allaiter jusqu’à 18 ans? Vas-y.
C’est plus simple pour toi de pratiquer le cododo? Fonce!
Bon sang mais qu’est-ce que ça peut lui faire à la voisine si t’allaite encore ton gosse à 4 ans? C’est pas elle qui l’a pendu au sein que je sache.
Qu’est-ce que ça peut faire au pédiatre que tu pratique le cododo? C’est pas lui qui dort avec il me semble.
Au passage, vous pouvez aussi arrêtez de juger les enfants (voir cet article) parce que ça aussi ça met un coup à la confiance de la maman mine de rien.
Que le pédiatre se préoccupe de la santé de l’enfant, je le comprends. Mais s’il s’occupait réellement du bien-être des bébés et des enfants, il irait s’informer un peu plus sur les différentes approches éducatives et se remettrait un peu plus en question. Certains le font. Mais ceux qui disent encore qu’il faut laisser pleurer les bébés… avec toutes les études qui prouvent que c’est très nocif pour eux, je pense qu’ils devraient se mettre un peu à la page et arrêter de donner des conseils.
Le mode d’emploi, c’est chaque maman qui l’écrit pour chacun de ses enfants. Personne d’autre.
STOP
Alors, sérieux, les voisines, les tantes, les sœurs, les belles-mères, les copines, les médecins et tous les autres qui pensent que vous avez raison et que nous, les mamans, on se plante, et bien gardez-le pour vous!
Foutez-nous la paix! Vous n’êtes pas obligé de nous faire subir ce que vous avez subit. Réfléchissez plutôt et observez le résultat d’une maman qui élève son ou ses enfants avec confiance. Observez comme les enfants sont plus posés que les autres en général.
Comment voulez-vous que les enfants grandissent et évoluent correctement quand déjà la maman à la pression.
Vous ne croyez pas que c’est déjà difficile d’élever un enfant sans que les autres en rajoutent?
Après tout, sortez nous les études qui prouvent que vous avez plus raison que nous. Non mais c’est vrai quoi. Pourquoi on devrait toujours se justifier et pas les autres?
Vous voulez juste aider, donner des conseils? Ok, alors rappelez-vous que « l’enfer est pavé de bonnes intentions ».
Vous avez vraiment besoin d’exprimer votre ressenti à une maman? Alors faites-le avec bienveillance, réfléchissez vraiment avant de parler pour ne pas faire sauter la confiance si fragile de la maman. Vous n’avez pas remarqué comme la moindre petite chose de travers chez leur bébé les met dans un état de stress intense?
C’est bien la preuve que les mamans sont très attentionnées, attentives et veulent le meilleur pour leur progéniture. Alors foutez-leur la paix. Si on leurs laisse l’espace nécessaire, elles seront de bonnes mères. Logique.
Comme je disais plus haut, vous n’iriez pas fourrer vos mains entre les pattes d’une chienne qui vient de mettre bat? Sinon c’est que vraiment vous cherchez les problèmes. Parce que je peux vous dire que la chienne, elle, ne doute pas une seconde. Elle protège ses bébés quitte à vous croquer les doigts et elle se fiche royalement de savoir comment vous feriez à sa place ou comment elle « devrait » faire.
Les mamans humaines sont plus cool finalement. Quoique, peut-être, à force, on va en avoir marre et mordre…
Conclusion
En tous cas, je conseille à toutes les mamans de n’écouter que vous et votre enfant. Faites-vous toujours confiance. Ne doutez jamais de vous. Suivez votre instinct. Répétez-vous les 11 phrases positives que vous trouverez ici.
L’idéal est de s’informer si cela peut contribuer à renforcer votre confiance. Il y a de nombreux sites, blogs, vidéos youtube, livres, etc., pour s’informer sur l’éducation des enfants et répondre aux questions que vous vous posez. Il y a aussi quelques groupes facebook très sympathiques, très réactifs et de bon soutien.
Rappelez-vous: vous êtes la meilleure maman du monde pour votre enfant. Aucune autre personne ne le connait mieux que vous. N’en doutez jamais et faites-vous confiance.
2 commentaires sur “C’est fragile la confiance d’une maman”
Merci, ça fait du bien !
Avec plaisir 🙂