La nature, certains l’adorent, d’autres la déteste.
Chacun a ses raisons.
Certains s’y ressources, l’admirent, la respectent, la comprennent et s’en accordent très bien.
D’autres en ont peur, la repoussent et l’évitent, évitent même d’y penser.
Mais concrètement, on ne peut pas le nier: la nature, c’est la vie.
Je ne vais pas rentrer dans le détail du cycle de la vie, de l’oxygène, des plantes, des pollinisateurs, etc.
Tout le monde a bien compris que pas de nature, pas d’homme. Point.
Alors la question que je me suis posée, c’est pourquoi certains ont vraiment du mal a se sentir bien au contact de la nature?
Et j’ai trouvé la réponse.
L’humain fonctionne par mimétisme. Vous le savez bien, les enfants nous imitent tout le temps.
Mais vous avez remarqué comme tous les enfants sont toujours heureux dans la nature?
Franchement, vous ne pensez pas que c’est lié à l’éducation?
Question d’éducation… de la nature…
Quand je regarde autour de moi, je m’aperçois rapidement que les personnes élevées à la campagne aiment la nature.
Ceux qui sont de la ville ont peurs des petites bêtes et du silence. Ils ne sentent pas en sécurité.
Il y a des exceptions, mais en général, c’est comme ça.
Lorsque ma fille avait 18 mois, sa tante de la ville est venue passer un week-end à la maison. Je précise que je vis à la campagne.
Sa tante a très peur des araignées. Ma fille n’avait jamais eu peur.
Mais lorsqu’elle a vu la réaction de sa tante, elle s’est mise a avoir peur elle aussi. Et depuis, on doit lui expliquer régulièrement qu’elle ne risque rien (si elle ne lui cherche pas des noises non plus bien sûr) car elle n’est pas rassurée.
Voir cette réaction lui a mis une angoisse.
C’est le principe des neurones miroirs aussi.
Sincèrement, je trouve ça bien dommage.
Moi je suis de ceux qui aiment la nature. Quand je vois ce que cela m’apporte, je suis heureuse de ne pas vivre en ville. Et je suis encore plus heureuse d’élever ma fille à la campagne.
J’ai habité en ville et j’ai adoré. C’est différent de la campagne et les avantages ne sont pas les mêmes.
Je comprends donc tout à fait ceux qui préfèrent vivre en ville. Je ne les juge pas, chacun fait ses choix selon ses besoins et ses envies. Mais certaines de ces personnes négligent un peu trop les effets bénéfiques de la nature.
Éduquer les enfants à aimer la nature est important.
C’est important pour leur propre développement, mais aussi pour le bien de la planète.
Une véritable prof naturelle
Quand un enfant se retrouve dans la nature, tous ses sens sont en éveil.
Son champ de vision est vaste, il écoute plein de sons d’animaux, il peut toucher des textures différentes.
Tout est stimulant.
Certains parents se cassent la tête à trouver des activités pour leur enfant avec des textures différentes, des couleurs particulières, des musiques et des sons variés, etc., alors que la nature réuni tout ça et même plus.
Un petit enfant s’émerveille de la moindre petite fleur, du moindre petit insecte. Une petite fourmi semble magique pour lui. Le petit oiseau qui passe en faisant cui-cui l’interpelle.
C’est passionnant et magnifique de le voir s’émerveiller de la sorte (l’enfant hein, pas l’oiseau).
Un enfant adore le contact de la terre dans ses mains et marcher pieds nus dans l’herbe (ou dans la boue…).
Quand on voit le temps qu’il peut passer à jouer avec un bâton… on se dit que c’est vraiment important pour lui.
Il a toujours quelque chose à découvrir.
Observez comme les enfants aiment les animaux. Ils n’ont jamais de préjugés. Ils les observent, les touchent, les écoutent.
Ce n’est pas pour rien que les publicitaires utilisent des animaux pour vendre leurs trucs.
Et combien d’enfants veulent devenir vétérinaire. C’est le métier phare chez les petits.
Le docteur Melissa Lem nous explique que: » Passer du temps dans la nature est essentiel au bon développement de l’enfant, sur le plan psychologique autant que sur le plan physique. Certains chercheurs affirment même qu’une dose quotidienne de nature puisse prévenir et traiter de nombreux troubles médicaux. »
Il y a même des études qui montrent qu‘il est possible de souffrir d’un syndrome du manque de nature.
Le réseau école et nature explique très bien à quel point l’homme a besoin de la nature. Vous pouvez en savoir plus par ici: le syndrome du manque de nature .
Tout ça pour dire que c’est nous, parent, qui avons la responsabilité de faire aimer (ou non) la nature à nos enfants.
A nous de montrer l’exemple
Ce n’est pas parce que nous avons des peurs et des angoisses que nous sommes obligés de les transmettre.
Ça demande un énorme effort, c’est certain.
J’ose même pas imaginer à quel point ça doit être difficile de gérer sa peur devant son enfant.
Si ce n’est pas gérable, il est toujours possible d’en parler avec lui pour lui expliquer.
Ce n’est pas parce que vous n’aimez pas le chocolat que vous allez lui passer le truc de ne pas aimer non plus. Ce serait bête quand même.
C’est pareil.
Parce qu’il en a besoin.
Et puis sincèrement, vous avez remarqué que lorsque l’on aime quelque chose, on le respecte plus facilement?
Alors si on apprend a nos enfants à aimer la nature… heu, non, ils aiment instinctivement la nature.
Donc si on fait en sorte de développer et entretenir cet amour pour la nature, on fait en sorte de rendre naturellement nos enfants sensibles à la nature.
Ils vont naturellement la respecter et faire en sorte d’être dans une démarche de « développement durable ».
C’est tellement plus simple que de leur expliquer en long, en large et en travers à quel point nous sommes les victimes de la pollution, qu’il faut faire attention à nos déchets, qu’il faut choisir les produits que l’on consomme pour limiter notre impact, etc.
Ce concept est beaucoup plus facile à comprendre pour des enfants sensibles à la nature.
Et puis franchement, je suis choquée de voir des enfants qui dessinent des poissons panés ou des poulets sous vide. Si si, il y en a. C’est pas naturel tout ça.
Avec internet et toute l’information qui circule de nos jours, je ne comprend pas que ce soit encore possible, mais bon, ça existe. Heureusement que ce n’est pas la majorité.
Vous allez me dire que tout le monde n’a pas accès à un coin de nature.
Certes. Peut-être.
Mais vous n’allez pas me dire, dans toutes les villes de France il y a des parcs, même des petits avec de l’herbe, des arbres, des fleurs voir tout ça en même temps.
Je le sais, j’ai vécu dans plusieurs villes et visité beaucoup d’autres.
Je reconnais que ce n’est pas toujours très propre. Mais bon, c’est tout de même un coin de nature.
Il y a toujours des solutions
Et pourquoi ne pas organiser des sorties à la campagne à l’occasion en famille? Beaucoup le font car c’est aussi un moment privilégié. Mais pas tout le monde.
Autre idée: pourquoi ne pas semer quelques graines dans un pot de terre et observer les fleurs pousser? Ça ne demande pas beaucoup de temps ni d’investissement et les enfants adorent.
Il est aussi possible de planter des radis ou des salades dans une jardinière pour les manger. Ça ne demande pas de place.
Pour l’occasion il est même possible de laisser faire l’enfant. Il faut juste protéger le sol et laisser l’enfant mettre la terre dans le pot puis planter et enfin le laisser arroser.
Ils adorent tous ça.
Bref, il y a un tas de possibilités et d’idées pour créer un lien avec la nature.
Avec ma louloute, on s’est même pris au jeu d’observer les araignées manger. Elle me dit: « regarde comme elle entortille la mouche ». Bon ben de mon point de vue c’est pas sexy, mais elle, ça lui permet d’avoir moi peur du coup.
Parce que c’est important aussi d’observer les insectes et les animaux. Ils font partie de la nature.
Les insectes ont souvent une mauvaise image. Pourtant ils sont indispensables.
Les araignées par exemple. Elles mangent les mouches, les moustiques ou d’autres petites bêtes. Ben moi ça me va bien qu’elles mangent tout ça. Parce que c’est vraiment relou la mouche qui vient se poser toutes les 10 secondes pour te chatouiller. C’est bien plus relou que l’araignée qui reste dans son coin à attendre la mouche.
Et quand l’enfant comprend tout ça, il a moins peur. Logique. Comme nous (les parents) quoi.
Parfois, l’enfant peut aussi avoir peur d’un animal sans raison apparente.
C’est le cas de ma poupette avec les hiboux.
Elle se réveillait la nuit terrorisée, réveillée par le hiboux.
Au début je ne comprenais pas. Elle avait peur qu’il lui fasse du mal. Puis avec le temps, j’ai compris que c’est parce qu’elle n’en avait pas vu (ben oui, le jour ça dort).
Je lui ai montré des livres et des petits reportages sur internet. Depuis, c’est terminé.
C’est juste qu’elle n’arrivait pas a poser une image sur le son.
C’est bien la preuve qu’il y a une éducation à faire.
Si les gens connaissais un peu mieux la nature, ils auraient beaucoup moins d’appréhensions et s’y sentiraient en sécurité.
Alors et vous, vous vous sentez comment dans la nature? Et vos enfants?